Texte fondateur
La démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Autrement dit, le peuple est souverain, compte tenu de sa diversité. Chacun·e dispose d’un droit égal à être entendu·e et à contribuer à la gestion de la société. Il/elle doit pour cela pouvoir utiliser les instruments du pouvoir, avoir la possibilité de prendre part aux débats et participer à la prise des décisions.
Le mot ‘démocratie’ vient des mots grecs ‘Demos’ - le peuple - et ‘Kratos’ - le pouvoir. Les Grecs ont été parmi les premiers à expérimenter la démocratie.
Le peuple est divers et a des idées et des intérêts divergents, qui doivent être entendus et pris en compte de manière systématique et formelle. Pour que le peuple soit souverain, il faut la possibilité pour chacun.e d’être gouvernant.e ou gouverné.e. Et pour exercer le pouvoir de manière souveraine, chacun.e doit avoir accès aux informations, mais aussi pouvoir prendre part au débat, exprimer ses opinions et prendre position. Pour cela, il faut des structures qui poussent chacun.e à s’engager, de manière égalitaire, dans la confrontation des idées. Pour donner un poids réel à ce débat, chacun.e doit être impliqué.e dans les débats et dans la formulation des propositions de lois.
Notre système de démocratie représentative souffre actuellement d’un manque de légitimité et d’efficacité. Les gens ne se sentent plus vraiment représentés par leurs élus, qui ont de plus en plus de mal à remplir leur rôle de gouvernants.
Beaucoup de personnes n’ont plus confiance en leurs élus. Et pas seulement en raison du manque de transparence ou des crises de corruption successives. Les décideurs actuels ne sont pas suffisamment représentatifs de la diversité de la société. Nous, les gouvernés, ne participons souvent pas à la vie politique. Et ceux qui ont le droit de vote ne s’expriment qu’au moment des élections, tous les cinq ans. D’ailleurs, lors des élections, nous n’avons le choix qu’entre différents professionnels de la politique et notre capacité à demander des comptes à ces élus est très limitée. En plus, il est difficile pour un politicien de savoir de quoi les gens ont réellement besoin ou quelles sont leurs difficultés. L’attention des élus semble mobilisée avant tout par la nécessité de gagner les élections, plutôt que par la volonté d’améliorer le quotidien des gens.
Le tirage au sort permet de renforcer la démocratie. L’objectif est de construire la démocratie du XXIe siècle. L’idée de départ est de compléter le système actuel par une assemblée de Bruxelloises et de Bruxellois tiré·e·s au sort.
En Belgique nous ne connaissons qu’une variante de la démocratie, appelée la démocratie représentative élective. D’autres options existent. Pendant l’Antiquité déjà, les citoyens grecs bénéficiaient d’un système de tirage au sort qui leur permettait d’être tour à tour gouvernants et gouvernés, ce qui contribuait à leur motivation et leur intégrité, mais aussi à leur connaissance des réalités, à la fois du peuple et de la politique.
L’idée est de s’inspirer des modèles du passé pour développer un système plus égalitaire. De partir des principes de la démocratie participative, qui ont été expérimentés avec succès par de nombreuses communautés avant nous et ont été améliorés au fil des siècles. Bruxelles est à même d’accueillir ce renouveau démocratique, qui va bien plus loin que la simple concertation citoyenne.
L’objectif de notre mouvement est d’institutionnaliser le tirage au sort dans la Région de Bruxelles-Capitale.
Aller plus loin ... Nos inspirations
Les arguments de Van Reybrouck ne font, bien sûr, pas l’unanimité. Et tant mieux, puisqu’on est dans une démocratie !
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Une critique Marxiste, sur LAVA en français, se trouve ici.
Pourtant, l’idée inspire chercheurs, politiciens et activistes partout dans le monde. Nous vous invitons à en lire plus ici :
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En Irlande, une commission de 100 citoyens tiré(e)s au sort a fait des modifications à la constitution en 2016. Leur histoire peut être lue ici [en Anglais]
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En Belgique, plusieurs articles mentionnent la possibilité d’instaurer un sénat de personnes tirées au sort et une enquête a investigué l’intérêt actuel que pourraient avoir citoyens et politiciens pour le tirage au sort. Un article dans la revue politique ici et un reportage sur la RTBF ici. Les résultats de l’enquête sur le tirage au sort se trouvent ici.
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D’ailleurs, l’expérience du G1000, qui a rassemblé plus de 700 participants en 2011 autour de thèmes actuels dans la politique belge, a eu une résonance mondiale. Plus d’infos sur le G1000 ici.
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En France, plusieurs mouvements tentent de promouvoir le tirage au sort : http://www.lescitoyensconstituants.org/ et http://lavraiedemocratie.fr/
Les scientifiques aussi se penchent sur la question. Deux articles récents et intéressants sont :
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Bouricius, Terrill G. (2013). La démocratie à tirage au sort multi-institutionnel: Leçons athéniennes pour les temps modernes.
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The malaise of electoral democracy and what to do about it : http://www.rethinkingbelgium.eu/rebel-initiative-files/ebooks/ebook-14/Re-Bel-e-book-14.pdf