En tant que député d’Agora Brussels, Pepijn Kennis représente l'Assemblée Citoyenne Bruxelloise (ACB). Il défend les propositions et les objectifs formulés par l’ACB en matière de travail et d’accès à l’emploi, donnant ainsi une voix aux citoyen·nes au sein du Parlement bruxellois. Grâce à des questions parlementaires, Pepijn interpelle les ministres et exprime un regard critique sur leurs décisions. Lors de ces questions/réponses en commission, il vérifie que les demandes de l'Assemblée Citoyenne Bruxelloise sont suffisamment écoutées par le gouvernement. En impliquant les bruxellois·es dans les décisions politiques au sein d’une assemblée, nous montrons qu'une démocratie peut aussi être inclusive, délibérative et participative !
L’ACB sur le travail s'est penchée sur comment faciliter l’accès à l’emploi. Au nom de l'Assemblée Citoyenne, Pepijn a posé au ministre Bernard Clerfayt (Défi) 4 questions parlementaires sur l'accès à l'emploi :
1) L'optimisation des services d'Actiris
2) L’autorisation ou l’obligation de CV anonymes dans le processus de recrutement
3) Un retour motivé en cas de refus
4) La centralisation d'une plateforme où tous les postes vacants seraient publiés
Des services optimaux pour des opportunités d’embauche optimales
Aujourd'hui, Actiris est l'acteur le plus important du marché de l’emploi bruxellois. Il est donc important qu'Actiris soit connu des bruxellois et que l’organisation soit suffisamment transparente. Les bruxellois à la recherche d'un emploi ont en effet besoin d'un soutien de qualité dans leur recherche d'emploi. C'est pourquoi une plus grande attention devrait être portée sur le service des plaintes d'Actiris. Un lieu où les demandeurs d'emploi peuvent facilement poser leur question et faire part de leur problème est essentiel pour garantir la bonne coopération entre Actiris, les demandeurs d'emploi et les employeurs !
Le ministre Clerfayt a déclaré que les derniers chiffres sur la satisfaction à l'égard d'Actiris datent de 2019. À l'époque, la note moyenne de satisfaction des employés et des employeurs se situait entre 6,6 et 7 sur 10. Une amélioration est possible. Agora patiente donc pour obtenir l'évaluation de 2021 et pouvoir travailler dessus.
Nous nous réjouissons que la procédure actuelle de suivi des plaintes soit claire et efficace. Ces plaintes sont malheureusement en hausse. Espérons que le gouvernement bruxellois sera en mesure d'identifier et de s'attaquer à la raison de cette augmentation.
Dans l’attente des nouveaux chiffres, Agora continue de suivre attentivement le dossier. Un service efficace et simplifié d'Actiris rendra les emplois davantage visibles et plus faciles d’accès.
Discussion en commission
Le CV anonyme, un outil contre la discrimination ?
La discrimination est un problème majeur sur le marché de l'emploi bruxellois. Tout commence par votre CV. Les préjugés sur votre origine ethnique, votre lieu de résidence, votre sexe, votre âge, votre orientation sexuelle ou votre religion peuvent malheureusement encore influencer vos chances de trouver un emploi. Aujourd'hui, les CV anonymes sont uniquement utilisés lors des tests de situation (tests sur le marché du travail pour détecter les discriminations). Les CV anonymes ne contiennent pas d'informations personnelles telles que l'âge, le nom, l'état civil, etc. Ils servent à lutter contre la discrimination.
L'Assemblée Citoyennes Bruxelloise considère que la généralisation du CV anonyme est une occasion à saisir pour éviter la discrimination dans le processus de recrutement. Le CV anonyme est le moyen idéal pour les demandeurs d'emploi de postuler à des offres sans être victimes de préjugés. En effet, votre identité personnelle n'a rien à voir avec vos compétences professionnelles. Selon l'ACB, les informations personnelles n'ont pas leur place dans un contexte professionnel. Aucun cadre juridique pour les CV anonymes n’existe actuellement.
Le ministre Clerfayt a fait référence à un rapport de 2011 qui a expérimenté le CV anonyme en Région bruxelloise. Agora prend note d’un certain nombre d'éléments du rapport qui ont été aussi reconnus par l'ACB, notamment la diversification de l'équipe de recrutement et l’accent mis sur les compétences. Ces mesures contribuent à réduire la discrimination. Bien que le ministre Clerfayt ne semble pas être favorable aux CV anonymes, Agora suggère de les utiliser comme un instrument de lutte contre la discrimination. Ils pourraient s’inscrire dans un plan plus global qui s'appuie sur les recommandations du rapport de 2011.
Discussion en commission
Le droit d’avoir un retour
Nous avons tous·tes vécu cette situation : vous faites tout votre possible pour rédiger un beau CV et une belle lettre de motivation. Vous attendez et attendez, mais il n'y a pas de réponse. Pour les 90 000 demandeurs d'emploi de Bruxelles, c'est souvent une réalité quotidienne. Cela peut générer des frustrations et une baisse de motivation. C'est pourquoi l’ACB propose d'obliger les employeurs à fournir un retour d'information motivé et étayé lorsqu'ils décident de rejeter quelqu'un. Grâce à ces informations, les demandeurs d'emploi peuvent ensuite peaufiner leur CV. De cette façon, les personnes ayant moins d'expérience en matière de candidature ont tout de même la possibilité de découvrir ce qui n'a pas fonctionné.
Le ministre Bernard Clerfayt (Défi) s'adresse à Pepijn. Nous avons appris que dans les offres d'emploi qu'Actiris supervise, il n'existe aucune information sur le nombre exact de réponses envoyées par les employeurs. Ces données relèvent du droit du travail, qui est une compétence fédérale. Actiris ne peut pas en garder la trace. Une obligation légale pour les employeurs de donner du feedback ne relève pas non plus de la compétence du ministre Clerfayt. Toutefois, Agora espère que le gouvernement bruxellois pourra exercer une influence à ce sujet.
Actiris demande déjà un retour d'information. Les employeurs peuvent partager leurs expériences sur le processus de sélection, malheureusement cette option est peu utilisée.
Bien que le gouvernement bruxellois n'ait pas le pouvoir de rendre obligatoire un retour motivé sur les CV, il peut souligner aux employeurs l'importance de ce retour. Non seulement pour les demandeurs d'emploi, mais aussi pour l'ensemble du marché du travail, y compris les employeurs. Des candidatures ciblées et pertinentes ne feront que faciliter le processus de recrutement.
Actiris Select' pourrait être un outil pour fournir un tel retour. Actiris y établit une liste de 6 candidats potentiels parmi lesquels l'employeur peut choisir. Agora espère que le gouvernement bruxellois incitera les employeurs à utiliser davantage la fonction de feedback, surtout avec Actiris Select’ lorsqu'il n'y a que 6 candidats. Le ministre Clerfayt a mentionné que donner un retour peut prendre du temps. Comme Actiris Select’ ne compte que 6 candidats, le retour d'information peut être rapide.
Encourager les employeurs à utiliser davantage la fonction de retour motivé est crucial à cet égard. De cette façon, les demandeurs d'emploi peuvent en apprendre plus sur le processus de sélection. Ainsi, ils seront mieux préparés pour leur prochaine demande d'emploi.
Discussion en commission
Une seule plateforme pour toutes les offres d'emploi
En 2019, le ministre Bernard Clerfayt préconisait déjà une obligation pour les entreprises bruxelloises de transmettre leurs postes vacants à Actiris. L'Assemblée Citoyenne Bruxelloise avait également reconnu Actiris comme un point de collecte logique des offres d'emploi bruxelloises. Le ministre Clerfayt s'est ensuite référé à l'arrêté royal du 5 décembre 1969, qui l'oblige déjà. Aujourd'hui, il n'existe toujours pas de base de données centrale où l'on puisse trouver tous les postes vacants. Le gouvernement bruxellois n'applique pas cette législation aujourd'hui alors qu'il est compétent pour le faire.
Le ministre Clerfayt admet que les offres d'emploi via Actiris sont un outil pratique pour donner une chance à plus de demandeurs d'emploi sur le marché du travail. À cette fin, il espère notamment convaincre les employeurs de publier leurs offres d'emploi via Actiris. Cependant, il indique que personne n'applique cette législation car elle n'est pas réaliste.
Agora regrette que le ministre n'opte que pour une incitation et n'applique pas la loi. Par le biais des canaux existants, il veut rendre Actiris plus attrayant afin que les employeurs utilisent davantage le site web. Le ministre souligne également les limites technologiques et la lourdeur de la charge administrative, mais selon Agora, celles-ci ne sont pas insurmontables. Actiris recueille actuellement une estimation de 33% des offres d'emploi sur le marché du travail bruxellois. En incluant ses partenaires, on arrive déjà à 85%, ce qui est nettement mieux.
L'intégration des offres des partenaires sur la plate-forme d’Actiris serait donc déjà un grand pas en avant dans la centralisation de toutes les offres d'emploi. Comme il existe déjà une coopération entre Actiris et ses partenaires, la limite technologique pour unifier les offres d'emploi sur une seule plateforme est plus facilement surmontable.
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