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Pour un Sénat Mégaphone de la voix des citoyen·nes


Agora.Brussels encourage la Belgique à transformer son Sénat en Assemblée citoyenne.


Oui la démocratie a un coût. Mais l’absence de démocratie est bien plus coûteuse .

En ces temps de discussions budgétaires, les propositions d’économies sont multiples. Certaines impliquent une transformation, voire une disparition d’espaces démocratiques, comme c'est le cas lorsque la N-VA veut supprimer le Sénat. Agora.Brussels propose de juger nos institutions à leur capacité de créer du dialogue, et non en fonction d’une économie à court terme.


L’idée n'est pas neuve : certains veulent faire disparaître le Sénat de Belgique. Lors d’un débat télévisé, Karl Vanlouwe, sénateur N-VA déclarait que le Sénat "c'est vraiment une institution archaïque qui coûte très cher, soit 39 millions d'euros par an. Qu'est-ce qu'on fait au Sénat ? Presque rien !"...

Dans le même ordre d’idées,d’autres personnalités politiques ont récemment souligné le coût et le faible “retour sur investissement” des premières Commissions Délibératives instaurées au Parlement de la Région bruxelloise. Ce dispositif participatif est pourtant reconnu, comme en témoigne le récent Prix octroyé par l’Observatoire international de la démocratie participative.


Pour Agora.Brussels, la santé d’une démocratie s’observe, entre autres, dans sa capacité à garantir des espaces d’échanges et de formulations d’actions entre les personnes qui vivent au quotidien l’impact des choix politiques.

Issus du monde institutionnel ET de la société civile, de tels espaces prennent de multiples formes, leur point commun étant que la diversité puisse s’y exprimer et le dialogue se construire


Elle permettrait en effet d’inscrire le Sénat dans le 21ème siècle, plutôt que de le faire disparaître, notamment en raison d’une “rationalité économique” qui se préoccupe peu de démocratie. D’un espace au caractère plus conservateur et apportant de la verticalité dans la démocratie, il pourrait devenir un espace donnant la parole aux personnes concernées au premier plan par la création des lois: les citoyen·nes. Un tel Sénat revisité pourrait favoriser la diversité des participant·es et organiser un cadre de délibération qui s’enracine dans leurs expertises du vécu pour proposer des recommandations collectivement construites.

Un tel espace de démocratie délibérative, situé au cœur du processus de création des lois fédérales, permettrait au Sénat de s’adapter aux réalités actuelles de notre démocratie. Il le rendrait vivant, accessible et ancré dans le présent vécu par la population.


Transformer le Sénat en un espace où ces citoyen·nes peuvent délibérer n’est pas prendre un risque comme le pensent souvent les acteur·rices politiques actuellement au pouvoir.

Aujourd'hui, et cela ne fait que commencer, nous faisons face à différents bouleversements. Ils nous obligent à revoir notre manière d’utiliser l’énergie, de se loger au sein de nos villes ou encore de s’inscrire sur le marché du travail.

De nombreux·ses belges démontrent leur intérêts pour ces enjeux à travers des manifestations pour le climat, en étant bénévoles dans des associations non marchandes ou en se montrant généreux·ses pour prendre soins des autres, comme ce fut le cas dans les élans de solidarité lors des inondations de 2021, la crise Covid ou l’édition 2022 de Cap 48 pour laquelle les promesses de dons ont battu un record.


L’implication citoyenne est là. Construisons grâce à elle le rapprochement entre les citoyen·nes et l’action politique. La prise de décision a tendance à avoir lieu en dehors du parlement, confisquée par le cadre exécutif. Grâce à un Sénat composé de citoyen·nes tiré·es au sort, nous pouvons lui rendre une place de choix dans notre démocratie.


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'Le Sénat et ses réformes successives' par Caroline Sägesser et Cédric Istasse dans le Courrier hebdomadaire du CRISP 2014/14-15 (N° 2219-2220), pages 5 à 115









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