Agora.Brussels se présente aux élections du 9 juin 2024
Agora.Brussels veut continuer à exiger des processus de démocratie délibérative ayant un impact politique direct. Car les décisions qui ont des conséquences sur la vie des citoyen·nes doivent tenir compte de la diversité de l’expertise de ceux et celles qui les vivent au quotidien.
Notre vision à long terme est un système délibératif citoyen permanent et contraignant. Cela implique d’abord d’attribuer à l’assemblée citoyenne le droit d’adopter des ordonnances (les “lois” bruxelloises) et de contrôler l’action du gouvernement. Ce mode de fonctionnement permet d’éviter une concentration excessive de pouvoir entre les mains d’un groupe restreint grâce à des interactions entre les différents organes constitués de citoyens et grâce aux interactions avec le système parlementaire en place. Il permet également de mettre fin au régime de l’entre soi, aux abus en termes de gouvernance (rémunération des élus, utilisation de l’argent public,...) et de limiter la mainmise de la particratie sur les questions publiques.

Le chemin pour y arriver
Agora a fait le choix d’agir au cœur du système actuel pour le modifier et ainsi réaliser sa raison d’être : transformer notre système politique représentatif en un dialogue inclusif et équitable permettant aux citoyens de participer aux décisions de la cité.
Agora a mis en place le premier processus d’assemblée à Bruxelles en organisant quatre Assemblées Citoyennes Bruxelloises (ACB) qui ont discuté et adopté près de 220 recommandations portant sur l’emploi, le logement, l’environnement et une série de sujets divers (discriminations, précarité menstruelle).
Agora a testé le fait de porter la parole de ces ACB au sein du Parlement et tenté de les traduire en ordonnance. Ça nous a permis de mieux comprendre les usages du parlement, d’établir les stratégies pour mettre en œuvre les recommandations citoyennes. Fort de cette première expérience, nous entendons continuer à interpeller, poser des questions et proposer des ordonnances
Notre ambition politique lors de la prochaine législature sera donc de continuer à être un des laboratoires bruxellois de la démocratie délibérative. Cela signifie se battre pour une ACB réellement permanente, avoir plus d’impact sur les décisions publiques en développant les interactions avec les thématiques traitées au sein du parlement et continuer à faire vivre une expérience directe de la démocratie à des citoyen·nes bruxellois·es.
Agora n’a-t-il pas atteint son but : qu’il y ait des assemblées citoyennes ?
Depuis 2019, et l'élection surprise d’un député d’Agora.Brussels, de nombreuses initiatives ont vu le jour en Belgique et spécialement à Bruxelles. Agora a réussi à faire de Bruxelles la capitale de la consultation citoyenne, mais l’explosion du nombre de consultations citoyennes sans impact législatif décourage les citoyens. Si les assemblées restent consultatives, il est probable que la population finira par se dire qu’elles sont inutiles.
L’expérience montre qu’il est difficile de faire entendre la voix citoyenne dans l’hémicycle. Le suivi politique des consultations semble partiel et partial: l’énergie mise par les élu.e.s pour donner suite aux recommandations dépend en grande partie de l’intérêt que chaque mesure suscite dans le parti de l’élu.e. Les propositions citoyennes peuvent parfois servir de caution démocratique pour des décisions déjà prises au sein de la majorité.
Des pouvoirs contraignants pour les citoyen·nes : n’est-ce pas dangereux ?
Il s’agit de donner à long terme la capacité des citoyen·nes d’agir et non d’imposer une dictature d’une minorité, d’un petit groupe choisi au hasard.
Dans le modèle d’Agora, des interactions sont prévues avec le système parlementaire, que ce soit avec les commissions ou avec la plénière du parlement. Différents organes sont prévus pour garantir la diversité des tiré·es au sort, un comité de soutien et une organisation pour garantir la pluralité des débats.
De même, dans une logique d’innovation, Agora souligne la possibilité de coupler plusieurs processus de démocratie participative en vue de prise de décision inclusive. Ainsi, le droit de pétition peut être à l’origine d’un débat au sein d’une assemblée citoyenne. La proposition est ensuite discutée au Parlement. Celui-ci peut l’amender et faire publicité de ses débats.
A terme, Agora défend l’idée d’un modèle bicaméraliste avec un parlement des députés et des assemblées citoyennes sur pieds d’égalité. C’est la raison pour laquelle nous soutenons l’idée d’une révision de la constitution pour rendre le pouvoir de ces assemblées contraignant. Ainsi, nous pourrons répondre à la crise de confiance des citoyens dans le système actuel, mettre fin à l’entre-soi entre politiques, les nombreux problèmes de gouvernance et une particratie qui monopolise l’exercice du pouvoir.
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